Tout acteur opérant dans le secteur du bâtiment et de la construction est dans l’obligation de souscrire à une assurance décennale. L’objectif de cette couverture est de réparer les dommages et malfaçons apparus sur l’ouvrage et engageant la responsabilité du professionnel. Étant donné les enjeux de cette assurance, un auto-entrepreneur n’a pas intérêt à se tromper sur le choix du contrat.
Choisir les bonnes garanties
Lors de la souscription à une assurance décennale, l’auto-entrepreneur doit absolument se concentrer sur l’objet du contrat c’est-à-dire les garanties offertes par celui-ci. Il est impératif que l’offre soit parfaitement adaptée à l’activité ainsi qu’à l’entreprise. L’une des garanties les plus importantes que doit contenir le contrat est la garantie de responsabilité civile. Il est également préférable de bénéficier d’une protection juridique dont le rôle est de couvrir l’assuré en cas de litige. Pour disposer de cette option, il devra néanmoins payer 100 euros par an environ. Parmi les autres garanties indispensables figure la garantie des dommages en cours de travaux qui couvrent entre autres les sinistres causés au professionnel lui-même au même titre que le ferait la RC Pro. Le contrat est à compléter idéalement par une garantie sous-traitance qui permet de sous-traiter ou d’intervenir en tant que sous-traitant. Les garanties dommages aux existants par répercussion, dommages immatériels consécutifs et dommages intermédiaires sont d’autres options à envisager.
Attention aux prix
Un des critères clés dans le cadre du choix d’une assurance décennale porte sur le prix de la prime. Les tarifs appliqués par les assureurs dépendent d’un certain nombre d’éléments à commencer par l’expérience de l’auto-entrepreneur dans le domaine. Les assureurs ont tendance à ne pas trop faire confiance aux professionnels qui débutent et appliquent des tarifs plus élevés sur leurs contrats. Ceux qui sont expérimentés et qui peuvent le justifier profitent a contrario de prix plus abordables.
Le taux de sinistralité constitue aussi un paramètre important pris en compte par les compagnies d’assurance. Si l’auto-entrepreneur n’a jamais été victime de sinistres, il aura accès à des coûts préférentiels.
Par ailleurs, le chiffre d’affaires de l’entreprise est passé au crible. Avoir de nombreux chantiers impliquant plus de risques à gérer se répercute forcément sur l’assurance décennale qui sera plus onéreuse.
Autre critère : l’activité. Un artisan-peintre ne paiera jamais la même chose qu’une entreprise tout corps d’état ou spécialisée dans la charpenterie.
Enfin, l’assureur tient également compte de la zone géographique pour fixer ses tarifs. Dans les grandes villes, les contrats seront plus chers par rapport aux petites localités.
Ne jamais négliger la comparaison des offres
Pour tenter de trouver la meilleure offre d’assurance décennale, un auto-entrepreneur a intérêt à investir du temps dans la comparaison des garanties, des prestataires, des prix, des risques couverts ainsi que des options. Cette démarche permet de trouver un contrat sur-mesure à des prix plus contenus. Car il ne faut pas oublier que l’assurance décennale pèse sur le budget de l’entreprise. Autant mettre toutes les chances de son côté pour disposer d’une protection optimale sans forcément payer le prix fort.
À défaut d’avoir du temps pour réaliser ce comparatif, l’entrepreneur peut passer par les services d’un courtier en assurance qui se charge de faire le travail à sa place. Ce professionnel s’occupe de négocier les contrats auprès des assureurs et de mettre la main sur les offres les plus avantageuses pour son client.
Se tourner vers le bon assureur
Il existe de très nombreuses compagnies d’assurance qui proposent des contrats d’assurance décennale. Toutes ne se valent malheureusement pas. Il est indispensable de faire des recherches auprès des clients pour évaluer la fiabilité, le sérieux et la qualité de services de ces assureurs. Il n’est pas forcément recommandé de se ruer vers celui qui propose les prix les plus bas, car une politique tarifaire excessivement dégressive peut cacher des contrats de piètre qualité.
