Les entreprises soucieuses de leur impact environnemental s’intéressent particulièrement à la mobilité électrique. Aujourd’hui, elles ont la chance de bénéficier d’un large choix de modèles de véhicules électriques, des véhicules de tourismes aux véhicules utilitaires. D’ailleurs, en vertu de la loi LOM, les entreprises sont amenées à électrifier leur flotte auto en respectant un quota qui évolue d’année en année. Mais est-il réaliste d’électrifier sa flotte auto d’entreprise ? Explications.

Quel est le quota légal de véhicules électriques dans les flottes auto d’entreprise ?

Selon l’article 77 de la loi LOM, toutes les entreprises possédant un parc de véhicules dont le PTAC respectif est inférieur à 3,5 tonnes sont tenues d’acquérir des véhicules à faibles émissions de CO2, c’est-à-dire rejetant moins de 60 g de CO2 au kilomètre. Ce sont notamment les véhicules 100% électriques et les véhicules hybrides rechargeables. Ainsi, d’après la loi, les entreprises ont l’obligation d’électrifier leur flotte pour soutenir la lutte contre le réchauffement climatique. Ces obligations ne concernent jusqu’à présent que les renouvellements de flottes et les entreprises disposant d’un parc auto de plus de 100 véhicules. Si au premier janvier 2022, le quota de véhicule électrique compris dans la flotte auto d’entreprise représente 10% du renouvellement, les professionnels sont amenés à intégrer une part de plus en plus importante de véhicules à faibles émissions au fil des années pour arriver à 50% en 2030. Un large choix de voiture électrique est disponible sur le marché pour permettre d’atteindre cet objectif. Bien que cette obligation suffise à persuader les entreprises à électrifier leur flotte, cette démarche peut être motivée par plusieurs facteurs, comme la nécessité de présenter une meilleure image de la société ou de faire des économies en termes de coût d’exploitation.

Électrifier sa flotte auto d’entreprise : quels avantages ?

L’électrification de la flotte auto présente de nombreux avantages pour les entreprises et de plus en plus de structures commencent à en mesurer l’intérêt. Pour commencer, l’utilisation de véhicules électrique permet de réduire considérablement l’empreinte carbone de l’entreprise dans la mesure où ils n’émettent pas de CO2 ni de particules et qu’ils sont relativement silencieux. Ainsi, les véhicules électriques permettent à l’entreprise de s’affranchir des restrictions de circulation imposées aux véhicules à motorisation thermiques dans la plupart des grandes villes de France. Effectivement, pour réduire la pollution atmosphérique et la pollution sonore nuisant à la qualité de vie de la population en milieu urbain, les municipalités ont instauré des zones à faibles émissions inaccessibles aux véhicules thermiques à certaines heures de la journée. D’autre part, l’électrification de la flotte d’entreprise ne devrait pas poser trop de soucis en termes de financement puisque les véhicules propres profitent des aides gouvernementales à l’acquisition. On parle notamment de la prime à la conversion, du bonus écologique et de l’exonération de taxe sur les véhicules de société. Par ailleurs, pour limiter leurs dépenses, les entreprises peuvent opter pour un financement en leasing. Grâce à ce type de financement, il est possible de faire des économies de l’ordre de 30% sur le prix d’achat du véhicule. En ce qui concerne le coût total de possession, il est considérablement réduit puisque le prix de l’électricité est 3 fois moins cher que celui du carburant. De plus, compte tenu de sa conception, la voiture électrique ne nécessite pas autant d’entretien qu’un véhicule classique.

L’électrification de sa flotte en 100% électrique est-elle vraiment réaliste ?

Sur le plan financier, l’électrification d’une flotte auto est tout à fait possible grâce aux aides de l’État et aux modes de financement alternatifs comme le leasing. En termes de coût, le 100% électrique revient également largement moins cher que le véhicule thermique. Néanmoins, le véhicule électrique connait encore quelques limites qu’il faut prendre en considération. Il s’agit notamment de l’autonomie jugée encore faible pour certains modèles d’utilitaires grand volume. Et quand bien même les utilitaires légers sont capables de parcourir jusqu’à 300 km en milieu urbain, les chiffres ont tendance à baisser une fois en dehors. Pour effectuer des trajets longue distance, l’électrique n’est donc pas la solution idéale pour les entreprises. Il est vrai que les infrastructures de recharge se densifient progressivement pour offrir plus de points de recharge sur les voies publiques. Actuellement, on compte plus de 43 700 bornes de recharge publiques dans toute la France. Toutefois, le temps de charge qui peut prendre jusqu’à 30 minutes sur ces bornes peut fortement pénaliser les entreprises dans l’atteinte de leurs objectifs.

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