La création ou la reprise d’une entreprise suppose un important engagement pécuniaire. Il arrive que les structures constituées aient des besoins ponctuels de trésorerie conséquente. Négocier un prêt professionnel auprès d’une banque constitue souvent l’unique façon de disposer de ce portefeuille. Le respect de quelques prérequis conditionne l’aboutissement de cette démarche.

Le projet à financer : première condition d’octroi

Les projets éligibles au financement par un prêt professionnel doivent répondre à des besoins commerciaux ou fonctionnels de la structure considérée. Cela correspond à une large palette de contraintes liées à la création, à la reprise ou à l’expansion d’une entreprise. Des organisations s’adressent aux établissements bancaires, à la recherche de fonds pour supporter leur relance suite à différents contextes de difficultés. La transmission et la fusion d’une entreprise constituent d’autres circonstances justifiant le recours à un emprunt professionnel.

Les entreprises bénéficiaires d’un crédit professionnel utilisent le montant octroyé pour des acquisitions immatérielles ou matérielles. Ces achats concernent des brevets, des logiciels, des fonds de commerce ou des équipements informatiques et des véhicules utilitaires. L’emprunt destiné à un usage professionnel consiste à un prêt immobilier, lorsque l’organisation finance des locaux d’entreposage ou de travail. L’achat d’actions et de parts sociales représente des motifs courants pour ce prêt, dans le cadre de l’expansion ou du lancement d’une entreprise.

Un business plan et un business model convaincants

Le sérieux et la solidité du business plan présenté au banquier augmentent les chances d’obtenir un prêt professionnel pour les entreprises en phase de création ou de reprise. Les financiers s’intéressent à ce document pour évaluer la capacité de projection financière du demandeur. Soignez la partie consacrée à vos prévisions financières, sans minimiser la clarté et la précision de votre descriptif de projet. Les banques sont pointilleuses dans l’appréciation de la rentabilité économique et du cheminement projeté de votre vision d’entreprise. Elles sont plus enclines à octroyer une avance à des projets convaincants et viables sur le long terme. Le business model, lui, exposera clairement votre stratégie de création de valeur. Le banquier s’y référera pour estimer si votre entreprise dispose de suffisamment de provisions pour honorer ses créances.

Pour les entreprises, quelle que soit leur phase d’évolution, un compte de résultat prévisionnel et un tableau de flux de trésorerie compléteront le dossier. L’ensemble sera présenté, étoffé de tous les éléments permettant l’identification de l’entreprise. Les informations concernant la personne clé, à laquelle la banque va s’en référer, sont également requises.

L’apport personnel comme condition d’obtention d’un prêt pro

Le financement bancaire d’une nouvelle activité, qu’il s’agisse de reprise ou de création, implique la provision d’un apport personnel. La teneur du montant que le demandeur est en mesure de fournir constitue une des conditions en faveur ou en défaveur de la demande de crédit. Un apport personnel de 20 % est recommandé dans le cadre d’une reprise d’entreprise. Prévoyez jusqu’à 30 % d’apport lorsqu’il s’agit d’une nouvelle création. Les établissements bancaires ne demandent généralement pas cette provision pour les demandes de prêt destiné à financer le développement d’une activité déjà constituée. Un apport de 10 % reste pertinent lorsque le montant demandé a pour objectif de financer une acquisition immobilière.

Pour mettre toutes les chances de votre côté, n’hésitez pas à exploiter les différentes alternatives disponibles pour augmenter le montant de l’enveloppe de votre apport. Contacter un investisseur, revoir à la baisse le montant de financement global requis, ou tirer profit d’un prêt d’honneur sont autant de pistes à explorer. Si votre apport est légèrement inférieur à la valeur idéale, veillez à compenser sur d’autres aspects de votre dossier. Un faible niveau de risque du projet présenté est généralement un levier efficace.

Un argumentaire solide de demande de prêt professionnel

La commission d’examen des demandes de crédit de la banque convie le demandeur à un entretien durant lequel il doit soutenir oralement son dossier. La qualité de cette entrevue et la capacité du porteur de projet à défendre son cas jouent une part importante dans l’issue de la démarche. Pour convaincre les financeurs, mettez en avant les compétences, l’expérience et les qualités humaines qui vous distinguent et qui constituent des piliers solides pour votre entreprise. Arrivez au rendez-vous en maîtrisant suffisamment tous les aspects du projet, pour le présenter de manière fluide. Anticipez sur les différents aspects qui peuvent être abordés, afin de répliquer avec assurance et de fournir des étayages factuels.

Le montant demandé dans le cadre d’un prêt professionnel

L’adéquation du montant demandé et de la durée d’amortissement avec le projet financé influence la réponse accordée par les banques. Les acquisitions de bâtiments commerciaux bénéficient entre 15 et 20 ans de durée de remboursement. Les crédits finançant des achats professionnels non immobiliers sont généralement amortis entre 2 et 7 ans. Les portefeuilles de crédit les moins importants ont une échéance d’environ 2 ans. Les conditions spécifiques de remboursement par anticipation sont généralement attachées à la convention de prêt.

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